Coordonnées du photographe en bas du bilan...
Bonsoir les colibris,
Cette semaine nous avons eu la chance d’avoir Corentin avec nous en maraude.
Corentin est photographe à Chamonix et nous a demandé s’il pouvait nous accompagner et faire des photos.
Non seulement il a fait de belles photos mais très rapidement on l’a senti à sa place en maraude. Merci Corentin, tu es le bienvenu pour une prochaine maraude avec ou sans appareil photo.
Merci aussi à Jean-Baptiste qui avait préparé un délicieux boeuf bourguignon.
Les 50 bénéficiaires qui ont pu le déguster ont été unanimes sur la qualité du repas.
Les bénévoles ont pu juste sentir la délicieuse odeur qui s’échappait des bacs!
Seul Marc s’est offert une petite part afin de manger avec M et ses enfants!
Merci aussi à Sophie, sa compagne, pour les tartes aux pommes et gâteau au chocolat.
Merci à Frantz qui avait préparé des babas au rhum.
Autant vous dire que les copains étaient ravis et surtout très touchés que des personnes prennent du temps pour leur préparer un superbe repas.
Merci à tous les bénévoles qui ont participé de près ou de loin à la maraude de samedi : Gema, Carine, Khaled, Estelle, Marc, Rachid, Sophie, Véronique, Jessica.
Merci encore à Corentin qui a bien voulu faire le compte rendu de la maraude:
« Alors voilà, 9h40, j’arrive au lieu de rendez-vous sans trop savoir à quoi m’attendre, ni si j’arriverai à prendre quelques photos sans paraitre intrusif ni voyeur.
J’arrive au garage alors que Marc, Véro et Khaled s’affairent déjà. Ils me saluent chaleureusement avant de retourner aux préparatifs de la maraude. Khaled répare la roue d’un maraudeur avec les outils qu’un voisin de garage lui prête, pendant que les deux autres préparent les sacs destinés aux familles.
Le reste de la troupe arrive petit à petit, ils sont contents de se retrouver, ça se voit et ça fait plaisir. Les blagues s’enchainent, les préparatifs aussi, un café et on est parti. Les maraudeurs sont chargés, le boeuf bourguignon sent terriblement bon, en route !
On ne tarde pas à rencontrer les 3 premiers bénéficiaires au coin du cimetière. On reste avec eux quelques minutes, le temps de leur distribuer ce dont ils ont besoin, de prendre des nouvelles, et surtout de discuter un peu.
On arrive ensuite assez rapidement à notre second stop, près de la Croix Rouge. Il y a un peu plus de monde, tout le monde connait son rôle, chacun distribue ce qu’il a dans son maraudeur, on discute, on rigole. L’ambiance est détendue, il fait bon, le soleil brille, j’imagine que ça met du baume au coeur pour ceux qui n’ont rien.
J’essaye de m’intégrer aux discussions, j’écoute surtout. Certains me questionne sur mon appareil photo, je les rassure, et je comprends que certains ne veulent pas être pris en photo. Certains au contraire sont très curieux, un jeune italien me dit même qu’il a fait beaucoup d’argentique, mais que les pellicules et leur développement sont trop chers, il n’a donc jamais tiré ses photos. Ça me ramène un peu à la réalité, et j’ai un peu honte, avec mon appareil acheté à crédit.
Pas le temps de me poser trop de questions, il est l’heure d’aller à notre dernier stop de la matinée. En chemin on s’arrête chez Frantz, qui nous donne des babas au rhum et un pack d’eau. La générosité de ce restaurateur me donne le sourire, il a l’air si sincèrement heureux d’aider, c’est beau à voir.
On est attendu au square par quelques uns, bientôt rejoins, et c’est un flux continu de personnes pendant un long moment, jusqu’à écoulement du boeuf bourguignon.
C’est à ce moment que je réalise la chance que j’ai. Il y a des enfants, des femmes, des hommes, des jeunes, des vieux… On n’est pas différents, ils ont juste eu moins de chance à un moment de leur vie. Certains ont l’air si fatigués, affamés, ça fend le coeur, et ça rend admiratif de ceux qui se donnent la peine de leur venir en aide. Il n’y a qu’à voir Marc, qui fait des bises, sert des mains, prend des nouvelles de chacun, il semble être un grand frère qui apporte du réconfort avec un bon plat chaud et un café qui réchauffent bien plus que ce que je pouvais penser. L’ambiance s’en ressent, la bienveillance et les sourires règnent.
J’ai perdu le fil, je ne sais plus combien de repas on a servi, quelle heure il est, j’ai presque le tournis. Je suis partagé entre un grand sentiment d’impuissance face à la misère dans laquelle sont ces gens, et quelque chose de plus positif, que je ne saurais trop décrire, mais qui a tout à voir avec la chaleur et l’énergie des maraudeurs, chacun à sa façon.
Il n’y a qu’à voir Framboise (je ne connais pas son prénom), qui est resté avec nous toute la matinée, qui n’osait pas se servir de peur que les autres manquent de quelques choses, et qui a finit par repartir avec quelques conserves pour se dire que ces maraudes sont malheureusement indispensables.
Merci à vous. »
Instagram @cocolecoco