Sortie de caisse...
Ce week-end Les suspendus avaient leurs sorties de caisse.
On remercie très chaleureusement toute l’équipe du Casino de la Balme pour son accueil et en particulier son directeur qui nous permet, plusieurs fois par an, de réapprovisionner nos stocks.
Une trentaine de cartons de récoltés. Incroyable! Je suis étonnée de tant de générosité.
On voit bien que la situation économique devient de plus en plus difficile pour beaucoup de monde. Mais les dons n’ont jamais été aussi importants. Merci à tout ceux qui ont participé directement au magasin ou par l’intermédiaire d’un bénévole.
Certains ne pouvaient pas se déplacer, Sylvie leur a proposé de faire des achats pour eux. D’autres avaient fait leurs courses avant et les ont donné à Valérie.
Une vraie chaîne de solidarité qui a vraiment très bien fonctionné grâce à tous les bénévoles.
J’ai peur d’oublier des prénoms mais merci à Carine qui s’est occupée de l’organisation de ces sorties de caisse.
Merci à ceux qui étaient aux magasins : Brieuc, Isabelle, Anaëlle, Sophie, Elise, Estelle, Stéphanie, Nicolas, Valérie, Rachid, Sylvie, Céline, Julie, Estelle, Jessica et Amandine.
Encore un grand merci à Sophie pour son super repas : Curry de poireaux, pois chiche, lieu noir et riz.
Un des bénéficiaires m’a dit « j’ai rien mangé ce matin mais je savais que j’allais bien manger ce midi».
Je vous avoue que même si nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un repas chaud et de qualité, ça nous met un peu la pression pour les samedis suivants…
N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour nous proposer votre aide. On ne recherche pas de chef cuisto! Mais juste Quelqu’un qui ait un peu de temps et l’envie de faire plaisir. Nous avons le budget, le matériel mais nous avons besoin d’aide pour pouvoir offrir ce repas chaud tout l’hiver.
Enfin dernier merci à tous ceux qui sont partis en maraude : Tatie, Marc, Sylvie, Sophie, Aurélie et Djibrill.
Ce soir ce sera Marc qui vous fera le compte rendu. Enfin ce n’est pas vraiment un compte rendu…
J’ai trouvé la maraude de samedi bien morose….
Le froid, la faim, le manque d’hygiène, les maladies, la drogue, le dormir dehors, les convocations au tribunal… Il y a des maraudes où l’on revient avec un fardeau…
Merci Marc pour ton texte.
PLAIDOYER POUR LES JEAN DE LA RUE
Ils sont comme des barques échouées et abandonnées sur les rivages inhospitaliers de la prospérité qui leurs sont hostiles.
Ils sont perpétuellement battus par le ressac de l’indifférence, subissant les intempéries de jour comme de nuit.
Ils cherchent, dans leur solitude, inlassablement, où se cacher pour ne pas subir les agressions de la terre et du ciel.
Ils errent invisibles dans l’oubli, tels de frêles esquifs, ébréchés et amochés par leurs souffrances, évacués du genre humain par l’égoïsme.
Qui sont ces Ils? Eh bien, ce sont tous ceux que la multitude appelle les SDF, acronyme terrible qui les rejette dans les bas fonds du monde, là, où même leur humanité est niée.
Ce sont pourtant des êtres humains mais tellement habitués qu’ils sont d’être délaissés qu’ils se terrent d’instinct, avec leurs histoires faites de terreurs et de cauchemars, dans les anfractuosités sombres et sales des cités florissantes, seuls lieux que les citoyens pourvus de biens leurs autorisent d’occuper.
Ce sont ces mêmes intouchables, ces mêmes maudits de la société perverse qui les dégrade que Gandhi, mère Térésa, l’abbé Pierre, Nelson Mandela ont pris dans leurs bras pour les relever et les rétablir dans la nation humaine.
Pourquoi, mais pourquoi ne faisons nous pas la misère à la misère, cette misère, cause unique qui fait que le glas d’une fin proche à commencé à retentir?
Pourquoi, mais pourquoi la seule guerre salvatrice, cette guerre à la misère tant espérée par ces grands sages qui ont illuminé l’humanité, n’a toujours pas été déclarée?
J’en ai assez de verser des larmes de colère face aux odieuses injustices faites aux miséreux, laideurs arrogantes qui me cache la beauté de la Création!
J’en ai plus qu’assez de prendre leurs souffrances en plein poitrail et qui, à force deviennent miennes et me font mal!
J’en ai vraiment assez de crier ma révolte de voir s’éteindre inexorablement la flamme d’humanité et de fraternité dans la poitrine du plus grand nombre.
Mais quand donc comprendra-t-on à la fin que ce mal absolu qui ronge notre planète agonisante n’est autre que le refroidissement des cœurs et dont le réchauffement climatique n’est autre, lui aussi, que le symptôme d’une forte poussée de fièvre maligne de l’or qui étouffe le monde.
Mais quand donc comprendra-t-on qu’il est vain de se lancer à corps perdu dans ce que l’on appelle l’écologie si on ne s’engage pas de toute son âme pour la préservation avant tout de la Nature Humaine avec sa loi de partage de la Fraternité.
Mais quand donc comprendra-t-on que réchauffer son cœur refroidira le climat et fera tomber cette fièvre de l’or et son égoïsme avec.
Et si le premier geste écologique à faire n’était-il pas un geste de premier secours d’urgence absolue pour réanimer cette Fraternité en arrêt cardio-respiratoire, en appelant tout simplement tous les oubliés du partage par leur nom?
N’est ce pas ainsi qu’en les exhumant de l’anonymat nous les ferions passer de la mort sociale à la Vie parmi nous, les nantis, en leur redonnant leur dignité d’Homme!
Non, elles ne s’appellent pas Sans abris ! Non, ils ne s’appellent pas SDF! Ils s’appellent:
Naya et Ali, Baudoin, Sly, Ced et Jess, Vince, Ahmed, Lamia et Julien, Greg et Vivi, Yo, Féfé et Carine, Fred et Anouchka, Hadaji, Ayouba, Barri, Mumu, Morgane, Marc, Jason, Elodie, Nicole, David, Saïdou, Marie, Vlad, Loïc, Jonathan, P’tit Flo, Mèche, Olivia, Séssé, Marion, Audrey, Bénon, Jeannot, Germaine, Nadir, Nour, Fernando, Rénato, Salah, Caminet, Boumboum, Joseph, Gwad, Chochotte, Sandy, Yohan, Iolas, Michel….
Mon Dieu que cette liste est longue ! Ne s’arrêtera-t-elle donc jamais?